Devinette

Pour essayer d’en finir avec ces devinettes sur les sommets pour Opinions savoisiennes, parce qu’il y en a qui essayent, mais c’est devenu un peu compliqué, alors voici pour débloquer avant une réponse définitive…

Devinettes – Le point sur les plus hauts sommets français (huit montagnes)

 

Aide pour répondre à la question : quel était le plus haut sommet français non alpin avant 1453 ?

 

Alpes : avant 1860, le plus haut sommet français était la barre des Ecrins (4102 m), dans les Alpes du Dauphiné, français depuis 1349 ; avant cette date, rien des Alpes n’était français.

Les Alpes de Provence, dont le plus haut sommet est l’aiguille du Chambeyron (3412 m, Alpes cottiennes), entre le Queyras [ae] et le Mercantour ne devinrent françaises qu’après 1481 (Louis XI).

Les Alpes de Savoie, dont le plus haut sommet est le mont Blanc (4810 m), et les Alpes nissardes (comtat de Nice), dont le plus haut sommet est la cime du Gélas (3143 m, Saint-Martin-Vésubie), ne devinrent françaises qu’en 1860.

 

Pyrénées : avant 1453, les Pyrénées occidentales faisaient partie de l’Aquitaine, héritée par le roi d’Angleterre Henri II depuis son mariage avec la duchesse Aliénor d’Aquitaine en 1152, et ce jusqu’en 1453 (fin de la guerre de Cent Ans), date à partir de laquelle ce fut la pique Longue (3298 m), dans le massif du Vignemale, qui devint le plus haut sommet français des Pyrénées.

A l’est de cette montagne, la Catalogne française ne fut française qu’en 1659, après la guerre de Louis XIV contre l’Espagne, par le traité des Pyrénées ; alors le pic Carlit (2921 m) devint le plus haut sommet de la Catalogne française (Roussillon, Pyrénées-orientales).

 

Corse, île-montagne : avant 1453, le plus haut sommet français n’était pas en Corse, parce que la Corse ne fut achetée par la France à la république de Gênes qu’en 1798. Le plus haut sommet de la Corse est le monte Cinto (monte Cintu, prononcé « tchinn-tou », 2706 m).

 

Massif central : avant 1453, son plus haut sommet, le puy de Sancy (1886 m) n’est pas en France, puisque l’Auvergne ne fut « réunie à la couronne » de France qu’en 1610.

 

Jura : avant 1453, le Pays de Gex, où  se trouve le crêt de la Neige (1720 m) faisait partie intégrante de la Savoie, et ne fut conquis et annexé par la France qu’en 1601, après une guerre sanglante.

Et  la Franche-Comté, où se trouve le crêt Pela (1495 m), ne fut française qu’en 1678 (traité de Nimègue), après une guerre sanglante.

 

Vosges : avant 1453, le plus haut sommet des Vosges, le ballon de Guebwiller (1424 m, appelé aussi Grand Ballon,) était dans l’espace germanique, puisque l’Alsace, après un intermède français entre 1681 et 1871, n’est devenue française qu’en 1919.

 

Ardennes : avant 1453, le point culminant des Ardennes françaises, à la frontière franco-belge, la Croix-Scaille (504 m) n’était pas français ; il ne le fut qu’en 1678, après le traité de Nimègue.

 

Massif armoricain : avant 1453, ce massif n’était pas français. Son point culminant, le mont des Avaloirs (417 m), ne se situe pas en Bretagne (française en 1532), mais dans l’actuelle Mayenne, une ancienne seigneurie dépendant des comtes du Maine, qui ne fut « réunie à la couronne » avec le Maine qu’en 1481 (Louis XI).