Détour sur une conférence qui a eu pour « thème » les réfugiés de la grande guerre de 1914-1918
Lors des journées du patrimoine organisées par le ministère de la culture (revue et corrigée) à Gaillard ce 18 septembre, il a été donné une conférence sur le thème : « L’accueil des réfugiés de la Grande Guerre dans la région lémanique (1914-1918) ».
Monsieur Claude Libboz, savoisien toujours aussi convaincu et opiniâtre comme les gens de notre pays qui ont l’habitude de « tenir dans le talus », s’y est rendu pour vérifier la teneur des propos de cette information publique.
S’il n’a pas été surpris par ce qu’il a entendu, les conférenciers auxquels il a rappelé quelques vérités premières, peut-être plus…
Un Compte-rendu très savoisien
En arrivant dans cette salle très intimiste aux tons pastels du meilleur gout et au parquet vitrifié, j’ai apprécié le cadre, tout y était pour nous conter la malheureuse histoire des réfugiés de la grande guerre.
La conférence débuta et c’est sur un ton très feutré et consensuel que l’intervenante déroula les tristes événements mondiaux auxquels la Savoie fut très impliquée, malgré elle.
Je m’attendais sans grande illusion à une explication de texte circonstanciée, mais, là, pas une seule évocation de la neutralité perpétuelle dont bénéficiait la Savoie .
Nous avons eu droit à des photos de documents d’archive, ton sépia, qui allaient parfaitement avec les tons de la salle (il ne fallait pas certainement créer de choc émotionnel sur l’auditoire d’un âge certain) et voilà, en une heure, la fin de l’évocation de ce premier thème de la journée sur cet événement mondial qui rappelle les atrocités que les hommes sont capables de perpétrer.
Puis, nous partîmes tous en direction du buffet élégamment dressé où là ne figuraient que des douceurs pour faire tressauter nos papilles. Le contraste était grand entre la misère passé de ces déplacés et leur quotidien fait de peurs et de privations où la mort était là tapie, prête à saisir l’occasion de s’abattre sur l’un ou l’autre et ce buffet incongru.
Je décidai de me diriger vers des officiels ayant organisé cette réunion, l’un d’eux me demanda, tout de go, ce que j’en pensais. je répondis que les conférenciers avaient occulté le statut de la Savoie et je lui donnai quelques explications manifestement trop dérangeantes pour des oreilles françaises sur notre territoire.
Cet interlocuteur de la mairie restait toujours sur ses gardes prêt a esquisser un pas de trois pour éviter de répondre .
Lorsque la conférencière arriva, je me précipitai pour lui poser des questions, peut-être perturbantes , concernant notre neutralité et le traité d’annexion.
Je l’informai que ce traité est abrogé depuis quelques décennies et que de ce fait la France n’a plus aucune légitimité à légiférer sur le territoire de Savoie et que ce « pays d’à côté » était dans le déni total du droit international ainsi que de sa propre constitution (art : 5 & 55).
J’ai bien entendu évoqué le génocide savoisien et l’ethnocide qui perdure en 2016 où la France continue a vouloir faire table rase de notre passé millénaire et que ce pays, autoproclamé pays des droits de l’homme, témoigne d’une arrogance et d’un mépris sans pareil vis à vis du peuple autochtone de Savoie. Je rajoutai, pour faire bonne mesure, que L’État français a lobotomisé une bonne partie des savoisiens mais que bien sûr une partie de ce peuple résiste à l’oppression .
Je ne crois pas avoir eu d’écho favorable de la part des conférenciers mais le public qui s’était empressé autour de nous a été interloqué et ces échanges ont bien été perçus .
En guise de conclusion, j’affirme que les savoisiens doivent sortir de cette léthargie, de ce syndrome de Stockholm ou français pour exiger de toute cette classe politique et élitiste locale « pro-française », tout simplement la vérité, qu’il nous reste a revendiquer et obtenir nos droits de peuple libre dans le respect et l’application de la charte Onusienne des droits et devoirs de l’homme.
Je persiste à dire que nous devons être unis et mettre de côté nos égos démesurés et couper ce lien artificiel avec la politique française, qu’il n’y a rien à négocier avec le pays annexant mais une chose est certaine, nous devons tout faire pour sortir des griffes de cette « malfaisance » qui perdure depuis 156 ans.
Je clame haut et fort que nous devons mettre en place une assemblée constituante comme a pu le faire le peuple Islandais ; par tirage au sort pour construire une constitution savoisienne en accord avec le droit international.
NOUS AVONS LE DEVOIR DE METTRE UN TERME A CETTE SOUMISSION !
« Libre expression art 19 Charte onusienne des droits de l’Homme »
Magnifique Claude ! Lyrique et combattif. Chaque occasion de parler de la Savoie, de l’existence de la Savoie, est à prendre et Claude a eu le cœur et la niaque d’expliquer la Savoie aux autorités de Gaillard, entourées d’un public avide de connaissances. Chaque fois qu’un Savoyard agit de cette façon gaillarde, qui signifie avec force, c’est un pas de plus vers la Savoie, la vraie, pas celle découpée en deux par une France annexante, pas celle inféodée au gouvernement parisien, mais bien vers la seule Savoie possible : fière est libre.