De la philosophie avant toute chose

Il est utile dans ce monde qui se cherche de revoir le film d’Alain Resnais, mon oncle d’Amérique. Ce long-métrage illustre les théories du professeur Laborit. Il explique notamment pourquoi certains cherchent à dominer les autres :

« On commence à comprendre par quel mécanisme, pourquoi et comment, à travers l’histoire et dans le présent se sont établi des échelles hiérarchiques de dominance. Pour aller sur la lune, on a besoin de connaître les lois de la gravitation. Quand on connaît ces lois de la gravitation, ça ne veut pas dire qu’on se libère de la gravitation. Ça veut dire qu’on les utilise pour faire autre chose. Tant que l’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent, tant qu’on n’aura pas dit que, jusqu’ici, ça a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chances qu’il y ait quelque chose qui change.« 

De fait, les sociétés sont organisées sous la forme de la dominance des individus les uns sur les autres. Ce système perdure depuis quelques millénaires. De l’esclavagisme à la production en Chine, il n’y a guère de différences. A l’image de certains animaux grégaires, nous sommes obnubilés par la hiérarchie et même le beau projet communiste égalitaire y a succombé. Nous nous soumettons au premier chef venu. S’il ne nous en impose pas par son physique, c’est par son capital qu’il nous tient ou parune prétendue supériorité intellectuelle. Dans un monde capitaliste, celui qui n’a qu’une force de travail médiocre est à la solde du système. Mal formé par une instruction délirante et retardataire, l’individu, sauf exception, subit les aléas d’une  économie qui, fort heureusement pour les pays occidentaux, ne tient encore que grâce à sa capacité à emprunter. Pour modifier la société, les « modernes » préconisent que l’école apprenne à lire et compter ! Nos ancêtres pas si lointains étaient dépourvus de connaissances mais compte tenu du patrimoine qu’ils nous ont légué, ils ne s’en sont pas si mal sorti que cela !

Logiquement, et sans nier l’intérêt de savoir déchiffrer des caractères, l’instruction devrait, avant tout apprendre, la philosophie, c’est à dire la recherche de la vérité. Il n’est pas, alors, certain que le concept de domination connaisse un intérêt croissant ! De fait , la recherche de l’équilibre physique et  moral permet d’accéder au bien être. Aujourd’hui, il ne faut pas s’enthousiasmer devant quelques vedettes idiotes mais devant ceux qui  font positivement avancer la connaissance de l’être humain. Jamais les sciences humaines n’ont été aussi importantes, les mécanismes de nos comportements si bien expliqués et pourtant le système social reste désespérément absurde. Les « vieilles barbes », nos « modernes archaïques » ne cessent de s’accrocher à des concepts dépassés. Pour créer un monde équilibré, comme l’énonçait le professeur Laborit, il faut donner aux individus les moyens de s’auto-analyser. Nos cerveaux sont des machines prodigieuses dont le fonctionnement est altéré par les écarts de conduite du cerveau reptilien.

Par ses prises de positions audacieuses, le véritable partisan de la Savoie a déjà commencé son auto-analyse. Il sait que la société doit se modifier et que lui-même doit s’efforcer,en toute circonstance, de  placer le mot « respect » au delà de tout. Il est le garant de la démocratie, il dérange parce qu’il met en difficulté toutes les théories par lesquelles l’intelligence est inégalement réparti. Il est attaché à la liberté, la sienne et celle des autres, s’il sait être respectueux, il sait aussi la faire respecter par ceux qui dévient des règles de l’humanisme.

Le partisan de la souveraineté de la Savoie, garant de la démocratie, est un homme neuf pour une société neuve. Le hasard l’a fait Savoisien, sa détermination le fera vivre dans une  Savoie rénovée.