Mathématiques, quand tu nous tiens

Il paraît que le niveau scolaire en France régresse, particulièrement en mathématiques. Pourtant, pour les opérations élémentaires, les politiques français ont encore une certaine maitrise et, de toute évidence, ils pratiquent la division avec brio. Tout de même, pour l’addition et la soustraction au vu du budget de l’Etat français, nous n’en dirons pas autant, mais soit, il faut positiver, alors restons au chapitre de la division.

Pas un politique du joli pays d’à côté qui ne soit capable de diviser la population en ensembles et en sous ensembles. Que la société est simple quand on l’organise. On distingue, dès lors bien, les groupes des méchants profiteurs, ceux des gentils besogneux égarés, ceux des électeurs perdus, ceux des électeurs fourvoyés, ceux des extrémistes religieux, ceux des extrémistes non religieux, ceux des extrémistes non extrémistes-non religieux.

Bref, si vous interrogez ces politiques, ils résumeront : le paysage électoral est rempli de c…s qui ne votent pas pour eux mais qui sont susceptibles de le faire ! D’ailleurs comme disait Audiard : « Les c…s ça ose tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît

Cette conception aussi radicale que mathématique permet à chacun de faire de la politique. Pas besoin d’études en sciences politiques pour comprendre enfin l’essence de la démocratie: l’essentiel du jeu consiste à attirer un maximum d’électeurs pour stigmatiser les autres.

L’avantage avec ce système, c’est que les politiciens français n’ont pas besoin d’idées, pas besoin de s’époumoner en vaines promesses non plus, et encore moins de créer des programmes politiques. Il suffit de faire peur : le chômage augmentera, le pouvoir d’achat s’effondrera, la génération future vous maudira, le système de retraite disparaitra mais avec les autres ce serait bien pire ! Avec de tels raisonnements, la France est toujours au bord de la guerre civile mais les compagnies de CRS, au prix qu’elle les paie, peuvent toujours servir.

Quand on a une martingale, on veut l’exploiter partout, la mettre à profit. Alors pourquoi pas en Savoie ? On aurait grosso modo trois groupes politiques sans consistance mais aptes à diviser et on tirerait les marrons du feu, à toi la rente de député, à toi celle de conseiller départemental.

Halte là !

En Savoie, ça ne fonctionne pas et vous ne connaissez rien à l’âme savoisienne. Vous nous croyez divisés, ce n’est qu’apparence, dans la tempête, vent ou neige nous sommes toujours solidaires !

Cette histoire là, vous allez la vivre par vous-mêmes, mesdames et messieurs les politiciens français, et ce sont vos livres qui la raconteront.

One Reply to “Mathématiques, quand tu nous tiens”

  1. J’aime cette formule « du joli pays d’à côté  »
    j’aime aussi les gens d’à côté, ..etc.
    Une façon polie de parler des Français (citoyens) qui en dit long
    Toutefois quand on parle des « politiques jacobins » ceux qui nous ont annexés, il faut utiliser
    des termes plus « virulents »
    et oui on peux être savoisiens et donc être « anti-France » mais pas anti-français.
    ARVI PA

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