L’Iliade revisité, version savoisienne

L’Iliade revisité, version savoisienne

Sur les mers de ce monde, voguait un petit navire, la Savoie, qui à la force du vent faisait son joyeux petit chemin, mais voilà qu’un jour se plaça à ses côté un monstrueux navire si grand et si haut qu’il le priva de la force du vent stoppant ainsi sa navigation, c’est alors contraints et forcés que durent débarquer les marins de la Savoie, pour embarquer sur le France, passant de la navigation à voile à celle de la vapeur! Quel progrès ?.. Certe, la vapeur ça vite mais ce n’est pas gratuit comme le vent, et surtout il faut alors alimenter sans fin ce monstre dévoreur d’énergie !

Les marin du Savoie furent alors envoyés au charbon, beaucoup périrent ainsi dans le tumulte et la fournaise les guerres françaises, mais voilà qu’un jour un navire encore plus grand et encore plus monstrueux vint à se placer aux côtés du France, il semblait moderne, rapide, mais surtout immense et insubmersible! c’est alors que les marins du France embarquèrent sur l’Europe car tel était le nom de ce géant des mers,  les marins français emmenèrent alors avec eux leurs soutiers au visage noirci de charbon et qu’il avaient cru bon d’affubler, dans une dédaigneuse vexation du sobriquet  de ramoneurs savoyards !  Ainsi les marins de la Savoie changèrent encore une fois de navire, leur déconvenue fut toujours aussi grande, ici point de capitaine à la barre, mais une commission d’experts autoproclamés, adieu la voile, adieu le charbon ils venaient d’entrer dans l’ère du nucléaire, devenu galériens anonymes des temps modernes assignés à des tâches ternes et subalternes, à bord de cette Europe qui ne semblait avoir d’autre vocation que de faire des ronds dans l’eau, des ronds certes ! mais des ronds aux nomes européens!

N’en pouvant plus les marins du Savoie se jetèrent à l’eau ! Et qu’elle ne fut pas leur surprise de découvrir là…intacte leur beau voilier la Savoie qu’ils avaient abandonnée 158 ans plus tôt ! toujours vaillante et à flot, prête à reprendre sa navigation millénaire et c’est ainsi que loin du tumulte et du gigantisme fou vous pouvez voir voguer la Savoie gracile et silencieuse dans le vent de l’histoire, de son histoire à nouveau seul maître à bord libre de ses choix et de son destin … bon vent à la Savoie!

6 Replies to “L’Iliade revisité, version savoisienne”

  1. Sans oublier qu’un ketch est beaucoup plus léger et maniable qu’un paquebot, il peut voguer au gré des vents et s’adapter ainsi beaucoup mieux aux tempêtes qu’un paquebot qui va tout droit quelque soient les vagues et les vents même à contre. Le ketch vire de bord très vite, le paquebot continue sur son aire victime de son inertie. Le ketch évite l’iceberg, le paquebot se déchire contre. Vivement que les habitants de la Savoie retrouvent leur ketch englué dans les remous du paquebot, qu’ils coupent le filin qui le rattache au paquebot avant que le paquebot l’entraîne dans les abysses, qu’ils abandonnent le capitaine du paquebot, seul maître à bord, pour reformer un équipage ou chacun possède sa responsabilité et où les décisions se prennent en collégialité de tout l’équipage.

  2. Ça tombe bien, il y a plein de beaux bateaux au nom de la Savoie pour rentrer au pays :

    – depuis 1840, le lac d’Annecy a vu défiler « le Savoie », le « Couronne de Savoie », remplacé en 1913 par un autre « Savoie » jusqu’en 1940 ; puis un nouveau « Savoie » en 1965 ; tous des vapeurs ;
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bateaux_de_croisière_du_lac_d%27Annecy

    – « la Savoie », un bateau-mouche construit en France (Paris) en 1895, transformé en ferry pour le lac du Bourget vers 1920 ; il sert d’habitation depuis 1980 à Aix-en-Savoie ;
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_Savoie_(navire)

    – « la Sapaudia », une nau construite en Suisse (Rolle, VD) en 1999 à partir des modèles antiques ;
    http://inventairebateauxduleman.ch/fr/bateau/voi00037/

    – « la Savoie », une barque du Léman construite en Suisse (la Belotte, GE) en 1896, et reconstruite en Savoie (Maxilly, Léman, côte de Savoie) en 1997 ;
    https://www.maquettesdebateaux.com/fr/models-vaisseaux-historiques/navires-commerce-village/savoie-barque-leman.html

    – le « Savoie », un vapeur construit en Suisse (Winterthur, ZH) en 1914 ;
    http://www.cgn.ch/fr-ch/flotte-belle-epoque/ship.aspx?id=1350

    – « la Savoie », un paquebot postal construit en Bretagne (Penhoët, Saint-Nazaire) en 1901 (Compagnie générale transatlantique) ;
    http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/953149

    – « la Savoie II », un paquebot construit en 1906 en Irlande du Nord (Belfast) ; son premier nom fut « l’Araguaya » ; il fut acheté par la France en 1940, qui le baptisa « Savoie », le paquebot postal du même nom ayant été démoli en 1927 (Compagnie générale transatlantique) ;
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/RMS_Araguaya

    – le « Conte di Savoia » construit en Italie (Monfalcone, Trieste) en 1932 ;
    https://www.google.ch/amp/zentropaville.tumblr.com/post/54013556459/un-seigneur-des-mers-le-navire-conte-di-savoia/amp
    http://www.acorfi.asso.fr/passe/2008-09/090217.html

    – le « Comté de Nice », un ferry construit en 1966 en Provence (la Ciotat) (Compagnie générale transatlantique) ;

    Pour rejoindre la Savoie par le canal de Savière, il faut embarquer sur « le Savoyard ».
    http://pro.auvergnerhonealpes-tourisme.com/res/Eau%20-%20tourisme%20fluvial%20-%20etat%20des%20lieux%20en%20rh%C3%B4ne-alpes%20-%20synth%C3%A8se%20r%C3%A9gionale%20vnf%20-%202010-45398657.pdf

    – il y a des péniches qui portent le nom de « Savoie » ;

    – etc.

    Et pour rejoindre la Savoie par les airs, il y avait l’usine aéronautique « Savoia-Marchetti », fondée en 1915 en Italie (Sesto Calende, Varese, Lombardie).
    http://www.treccani.it/enciclopedia/siai-marchetti/

    Il y a même un sherman et un char d’assaut de la Seconde Guerre mondiale qui portent le nom de « Savoie » et de « Savoie II »…
    http://12rcahistorique.canalblog.com/archives/2010/04/03/28104781.html

    Bon retour au pays ! la Savoie, bien sûr…

  3. Belle liste des bateaux Savoie mais il en manque un, une barque: « la Savoyarde », dont voici la définition trouvée dans le dictionnaire historique de la langue française: La Savoyarde ” désigne un grand bateau de la Saône et du Rhône destiné surtout au transport de la houille … Ce nom féminin est aussi attesté aux sens de barque avec laquelle on transporte le fumier sur le canal de Lunel et de contrepoids suspendu … etc.”
    Voilà comment nos Savoyardes sont vue de la France: bonnes qu’à charrier de la houille et du fumier ou comparées à des contrepoids!
    Quel bel apport la France fait encore là à la Savoie!
    Rompons les amarres!

  4. A Ratavolia,

    Et la France notre naufrage!….Malheureusement!
    Paris et ses bateaux mouche à merde! Voilà « la force n’avale » du grandissime cannibale des libertés!
    Que le mont blanc soit l’iceberg qui déchire les flancs du monstre pour que les pays avalés pas ce requin marteau puisse enfin « couler » des jours heureux! Car « c’est assez »

  5. Hey, Ratavoliva, y connaissent rien les parigots. Pour eux, un naviot, c’est un idiot, quels abrutis !
    http://www.languefrancaise.net/Bob/75422
    Alors que de Belfort à Nice, tout le monde sait qu’un naviot, c’est un petit bateau, et aussi le canot de la barque.
    http://www.chvt.ch/pdf_jpg/termes_marins.pdf
    La niaiserie parisienne m’étonnera toujours. C’est vrai que ces parigots, ils considèrent la Savoie comme leur terrain de jeu et leur vache à lait, c’est dire que leur culture n’est que boursouflure.

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