Les éleveurs de chèvres et de moutons de notre Savoie ont montré leur savoir-faire et leur bêtes à Thônes le 30/10/2016

chevresLe beau temps et les visiteurs étaient de la partie dimanche dernier, et on a pu découvrir outre les stands habituels de vente de produits régionaux, nos éleveurs de chèvres et de moutons.

Cette manifestation s’accompagnait d’un concours et il fallait voir le sérieux des examinateurs, parfois même leur jeunesse, toujours leur enthousiasme pour leurs animaux lors des opérations de notation.

Un pied contourné, une tache noire de trop, un comportement suspect et l’animal voyait s’échapper la nomination à une récompense.

Au-delà des races de mouton Thônes et Marthod, qui ont aujourd’hui un avenir plus assuré grâce à l’énergie de quelques éleveurs, on a pu découvrir le mouton « marron des Aravis »  un animal de petite taille sans doute adapté aux pentes de nos montagnes et  également la traditionnel chèvre chamoisée,  assez ressemblante à celle de nos voisins suisses race Saanen, mais aussi de multiples races sans doute ignorées de beaucoup de visiteurs.

moutons La diversité, constatée à Thônes, montre que la profession a su résister aux canons du mouton identique de Normandie jusqu’au Midi, des Charentes jusqu’aux Alpes.

Cependant les éleveurs ne s’endorment pas sur leurs lauriers car beaucoup de choses restent à faire, et seule leur passion pour leurs animaux et leur métier permet à certains de ne  ne pas baisser les bras face aux difficultés de l’élevage.

 Ainsi l’un des éleveurs de la race Thônes et Marthod a rappelé que la résurrection de cette race n’était pas aisée car cette laitière est  peu productive, sa conformation n’en fait pas non plus une race à viande appréciée de la boucherie malgré sa qualité gustative.

Aussi certains ont-ils pris le bélier par les cornes, et un producteur d’Ugine de cette même race s’était lancé sans aide ni soutien dans la production d’un fromage de chèvre de pur lait Thônes et Marthod « le martelin » noir et blanc comme il se doit ! Sa production confidentielle le rend difficile à trouver, sauf chez le producteur auquel les savoisiens, souhaitent réussite et succès dans sa démarche.

eleveur-thones-et-marthod

Enfin, la présence du loup et des vautours tourmente les éleveurs.

Il faudrait connaître l’impact de ces animaux sur leurs conditions de travail et d’indemnisation pour les bêtes perdues ; en tout état de cause le débat se déroule dans l’ambiance franco-française  classique et belliqueuse des « pour et des contre », là où la Savoie émancipée saura mettre tout ce monde autour de la table, afin que tous, et par eux-mêmes, trouvent les solutions pérennes à leurs angoisses et difficultés.

3 Replies to “Les éleveurs de chèvres et de moutons de notre Savoie ont montré leur savoir-faire et leur bêtes à Thônes le 30/10/2016”

  1. Merci, à tous nos éleveurs de notre pays, la Savoie, merci de nous montrer la voie à suivre dans le respect de nos valeurs savoisiennes, n’oubliez pas de mettre: produits en SAVOIE sur vos productions, la SAVOIE ce n’est pas la France, NON !

    Nous n’avons pas du tout les mêmes valeurs, le peuple de Savoie est parfois rude dans le contact, mais se sont des femmes et des hommes libres et nous sommes toujours là, malgré 156 ans sous le joug français qui nous a fait subir un génocide, un ethnocide et toute une série de malfaisances comme la spoliation de nos richesses naturelles et de nos patrimoines.La liste n’est pas exhaustive .
    Venez nous parler de tout ce qui vous passe par la tête, de votre métier de votre environnement, enfin de ce peuple autochtone de Savoie qui mérite mieux que cette France qui nous a apporté tellement de malheurs.

    Vous pouvez avoir une tribune libre avec Opinions Savoisiennes et 100% SAVOIE je vous invite sur le net pour dialoguer.

    QU’AIMERIEZ-VOUS POUR VOTRE MÉTIER, VOTRE VIE AU QUOTIDIEN, POUR VOTRE PAYS ?

    Et bien sûr, continuez à nous faire rêver avec de bons produits, MERCI

  2. On sait que les loups et les moutons ne font pas bon ménage, et les écologistes ont beau dire, « les chiens ou les parcs ne sont pas toujours aussi efficaces que souhaité. La fondation [fondation J.-M. Landry, VD] travaille sur de nouvelles solutions comme un système de bandes plastiques fixées à un fil électrique qui rendent le loup méfiant ou un collier répulsif au cou des moutons. Le tir d’effarouchement est aussi un outil. » [http://www.tdg.ch/suisse/Une-fondation-pour-que-cohabitent-loups-et-moutons/story/23074931]
    Cependant, les bergers exercent un métier suffisamment astreignant en soi pour qu’on ne les décourage pas encore plus en les contraignant à exposer leurs troupeaux aux dents des loups. Ainsi, s’il existe des fondations pour faire cohabiter loups et moutons, il en existe d’autres pour réguler tous les grands prédateurs. « La réimplantation des grands prédateurs en Suisse provoque des problèmes dans l’agriculture et l’économie alpestre et désécurise la population, en particulier dans les régions de montagne et périphériques, écrivent les initiants. Les effets sont les plus marqués dans les régions où se trouvent des meutes de loups. » [http://www.tdg.ch/suisse/association-loup-suisse-centrale/story/19590632]
    La Savoie semble tellement infestée de loups que les éleveurs doivent parfois en venir aux mains pour défendre leur cheptel contre les autorités. « La réunion avait été convoquée à la suite d’une action coup de poing menée par une cinquantaine d’éleveurs. A l’issue d’une réunion publique mardi soir, ceux-ci avaient séquestré le président du parc de la Vanoise, Guy Chaumereuil, le directeur, Emmanuel Michau, et un agent du parc. Les trois hommes ont été libérés mercredi à 14h. La séquestration s’est déroulée sans violence. » [http://www.tdg.ch/monde/tir-loups-autorise-action-coup-poing/story/18752857] Et finalement, « le préfet de la Savoie va autoriser l’abattage de six loups, à la suite de la séquestration du président du parc national de la Vanoise  » [idem] Le bon sens a enfin parlé, mais que de combats avant.

  3. Préserver les anciennes races alpestres, faites au rude climat et aux pentes abruptes est indispensable. Ces races ne sont peut-être pas aussi rentables que des bêtes fabriquées en laboratoire à coup d’hormones et destinées uniquement à cracher lait et viande, mais elles sont bien plus résistantes, et n’ont pas besoin de tonnes d’antibiotiques, car elles sont faites, depuis la nuit des temps, pour résister aux rigueurs de toutes sortes. De plus, chèvres et moutons sont merveilleux pour débroussailler : http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2013/01/19/louez-une-chevre/
    Par exemple, près de Miribel (actuellement dans l’Ain, mais c’était jusqu’en 1601 une terre savoyarde), on peut louer des chèvres pour tondre et débroussailler : https://www.e-loue.com/location/jardinage/outils-a-moteur/tondeuse-autonome/chevre-11508/#/tabs-photos
    Et puis n’oublions pas cette vieille race du pays : la chèvre de Savoie ; peut-être gardée par un berger de Savoie, ce chien si doux et loyal, parfait pour des familles avec enfants, et qui a été durant des siècles le bras droit de tous les Savoyards élevant du bétail.

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