CROIX DE SAVOIE VS RHÔNE-ALPES ET POLICE GENEVOISE

Quelques réflexions et révélations suite à l’article paru dans la Tribune de Genève du 10 avril 2015,
relayé par le Dauphiné du 12 avril 2015 concernant la verbalisation par la police genevoise d’un
automobiliste arborant fièrement la croix de Savoie sur sa plaque d’immatriculation.
Il est fort dommage que l’automobiliste incriminé se déclare, dans la Tribune de Genève, « pas Savoisien pour un sou », car si il avait été Savoisien, il serait au courant de ses droits particuliers de Savoisien.

Il aurait alors eu en main :

1. soit le « fascicule d’accompagnement de plaque d’immatriculation savoisienne à présenter
avec la carte grise en cas de contrôle routier » ;
2. soit le courrier émanant du corps de police de l’état-major de la gendarmerie de la
République et canton de Genève daté du 12 août 1996 et signé par l’adjudant J.-Cl. Schlechten.
3. Il aurait également eu connaissance de l’existence de la D.A.S. (Direction aux Affaires
savoisiennes) – agréée par l’administration française – dont le but est, entres-autres, « la
délivrance de documents permettant aux Savoisiens de faire reconnaître leur peuple sur le
sol de la Savoie et à l’international » (cartes d’identité, permis de conduire, plaques
d’immatriculation,etc.).www.journalofficiel.gouv.fr/publications/assoc/pdf/2014/0035/JOAFE_PDF_ Unitaire_20140035_00828.pdf.

Le premier document (1.) explique, texte de lois à l’appui, la validité des plaques savoisiennes
pendant que le second (2.) nous donne les trois conditions de validité de ces plaques savoisiennes en Suisse, confirmées par l’Office fédéral de la police à Berne, et la D.A.S. (3.) officialise documents et plaques savoisiennes. Dommage que les Savoyards aient peur de s’approcher des divers
groupements savoisiens qui, eux seuls, détiennent ces informations !
Le premier document m’a permis, après la même mésaventure que celle arrivée à l’automobiliste verbalisé : poursuite, arrêt et volonté de verbaliser de la part de la police, d’expliquer calmement aux policiers genevois que ce n’est pas parce que la Savoie, pays voisin de Genève, a été annexée
frauduleusement par la France qu’elle n’existe plus et que mes plaques savoisiennes , dont le F
même était remplacé par le SE de Savoie, sont parfaitement valables. Les policiers genevois, après
étonnement, coup d’œil au fascicule entraînant leur sympathie pour la cause savoisienne, suivi du
soulagement d’avoir échappé à l’arrogance française, m’ont laissé repartir en me remerciant de leur
avoir appris quelque chose.
Il est d’ailleurs ambigu  d’être fier des couleurs de son pays, celles de la Savoie, tout en se défendant d’être Savoisien. C’est comme si quelqu’un déclarait publiquement sa flamme à sa belle épouse légitime et fidèle, tout en la trompant ouvertement à qui mieux mieux avec la première venue, même moche et sans attrait, et qui lui vide ses poches ! On ne peut à la fois être fier des symboles de la Savoie et renier l’un de ses saints les plus lumineux, saint François de Sales, qui déclarait : « Je suis essentiellement Savoisien, et moi et tous les miens, je ne saurais être autre chose.»
Monsieur Michel Charrat, président du groupement des frontaliers, nous donne une explication, dans le Dauphiné, de cette verbalisation : selon ses sources, 20% des agents de la police genevoise sont des frontaliers. Or, et il ne peut l’ignorer vu son statut, la définition officielle du frontalier est la suivante : « Le terme de frontalier désigne un travailleur étranger [à la Suisse], titulaire d’une autorisation de travail spécifique (permis G), qui exerce une activité lucrative en Suisse, tout en conservant son domicile à l’extérieur des frontières de la Suisse, quelle que soit sa nationalité. » www.ge.ch/statistique/domaines/03/03_05/methodologie.asp#1. Il y a donc 20% d’étrangers (non Suisses, ni même binationaux) dans les effectifs de la police genevoise. Combien y a-t-il d’étrangers dans la police française, celle de M. Charrat ? Cette part est composée de frontaliers naturels (Savoyards ou Gessiens) et de bilatéraliers principalement français attirés par l’argent genevois dans notre région grâce aux bilatérales, tout en faisant exploser la démographie de nos villages. Ne serait-ce pas justement l’un de ces bilatéraliers, pro-Français et anti-Savoyards qui aurait verbalisé? Un frontalier naturel ne l’aurait pas fait, ni un Genevois qui préférera toujours le cousin Savoyard au Français Rhône-Alpin. Le Dauphiné parle d’ailleurs d’une préférence pour l’identité savoyarde plutôt que pour l’identité rhônalpine, or l’identité rhônalpine n’existe tout simplement pas, car cette région artificielle et imposée à la Savoie est historiquement, socialement et géographiquement hétérogène ! Quelle sera alors l’identité  » aurienne » une fois Rhône-Alpes et Auvergne fusionnées pour donner une méga-région « Aura » fourre-tout qui coûtera encore plus cher aux Savoyards alors qu’ils se sont déjà bien fait rhônalpiner ? Cela ne pourra que renforcer l’identité savoyarde et le fleurissement des croix de Savoie sur les plaques et ailleurs.
Merci encore à Michel Charrat de nous révéler également que Pierre Maudet, Conseiller d’Etat de la République et canton de Genève, a menti aux Genevois quand il répondait à la question de François Berset, journaliste, le 2 février 2015 concernant la nouvelle loi sur la police :
« – Permet-elle l’engagement de policiers étrangers?
« – Non, c’est totalement mensonger. Le critère de nationalité empêchant d’engager des étrangers ou des frontaliers comme policiers a été confirmé par le Conseil d’État en début d’année […] »
Alors, d’où viennent les 20% de frontaliers-bilatéraliers engagés dans la police genevoise par les services de M. Maudet et révélés par M. Charrat ?
M. Charrat s’est plaint, à juste titre, de cette verbalisation extrémiste au consulat de France à Genève. Pourquoi ne fait-il pas la même démarche au consulat de Savoie situé à Saint-Cierges dans le canton de Vaud www.consulatdesavoie.ch/ ? En effet, l’autocollant incriminé ne représente pas un symbole français, mais bien celui de la Savoie occultant celui d’une région française !
C’est fou ce qu’un petit autocollant symbole d’un pays millénaire annexé qui ne veut pas mourir sous la pression française peut révéler de choses ! Ce qui est certain, c’est que si les Savoyards se réappropriaient leur histoire et leurs droits donc leur pouvoir, d’une manière réelle, et non pas folklorique comme avec ces petits autocollants « Haute-Savoie », qui ne représentent qu’un département français voué à sa prochaine disparition ; si ces Savoyards se démarquaient ouvertement de la France, des Français et des bilatéraliers, les relations transfrontalières entre Savoyards, Savoisiens et Genevois en seraient foncièrement améliorées.

Pour le Cercle Eugène-de-Savoie
Alain Pittard