Chronique d’une balade, le drapeau de la SAVOIE à PARIS

Chronique d’une balade, le drapeau de la SAVOIE à PARIS

Le 24 novembre, il fallait être à Paris, comme on doit être au dernier concert du chanteur à la mode, à l’avant première du film remarquable que personne ne regardera.

La SAVOIE se devait d’y être, elle y était. Le temps de racheter un drapeau de grande taille et un manche télescopique, l’affaire était réglée. Première bonne surprise, arrivés au péage de la porte d’Orléans , de braves gilets  jaunes nous ouvrent le passage au cri de « vive la Savoie« .

Une fois arrivé, le temps de s’apprêter et la marche parisienne de votre représentant commence. Paris est étonnement calme, je déambule dans des rues où le drapeau n’attire pas le regard d’individus plongés dans les tréfonds de leurs smartphones.

Parfois, quelques touristes japonais en quête d’exotisme me filment, alors que quelques « éveillés » se demandent, dans mon dos,  ce que fait ce citoyen suisse ici. D’autres encore plus intelligents me font remarquer que le drapeau danois n’a rien à faire ici mais comme ils n’écoutent que leur courage qui ne leur dit rien, ils déguerpissent bien vite.

Enfin le Champs de Mars se profile, un petit regroupement est là et, c’est inespéré, le drapeau breton ! Un organisateur arrive, il annonce avoir demandé l’autorisation aux autorités pour le rassemblement au champs-de-Mars. Sur sa lancée, il demande des personnes en délégation au ministère de l’intérieur. Après une rapide prise de parole, la Bretagne et la Savoie sont désignées par acclamation. Nouvel appel aux représentants du ministère qui refusent l’entrevue. Notre organisateur joint alors BFM TV qui ne peut venir, trop occupé à filmer un scooter qui brûle.

Le groupe décide alors d’un tour du champs-de-Mars aux cris de « Macron baise ta vieille, pas les vieux« , sage conseil, les seniors étant au nombre d’environ 20 millions sur le  territoire français et qui veut aller loin ménage sa monture.

Le drapeau de la Savoie flotte bien en vue et fait l’objet d’incessantes photos, la troupe grossit et de 50 nous nous vîmes bientôt 1000. Les compatriotes savoyards se rangent sous notre bannière. La SAVOIE se venge de sa servitude.

Un délégué de la police prend aimablement la tête du cortège et nous conduit aux champs Élysée. Après quelques minutes de barrage, les forces de l’ordre  nous ouvrent largement le passage pour goûter aux effluves du nouveau parfum en vogue, « Senteurs lacrymos par LREM« .

Quelques détonations, beaucoup de fumées, des forces de l’ordre dans une tranquillité absolue et des badauds qui se jettent dans la mêlée et reviennent en guise de faits d’arme, les yeux rougis, voici depuis l’arc de triomphe le spectacle.

 

18 heures, il est temps de rentrer. Paris est toujours aussi amorphe.

Le soir même, sur BFM TV, un couple de parisiens de la banlieue explique qu’il n’a pas pu acheter un parfum dont une boutique a l’exclusivité sur les champs Élysées.

Décidément, la vie est trop  difficile !

Je rentre, plus persuadé que jamais que l’émancipation de la SAVOIE n’est pas un droit mais un devoir.

LF

2 Replies to “Chronique d’une balade, le drapeau de la SAVOIE à PARIS”

  1. en plus un réel talent d’écrivain ! et aussi pas du tout ce qu’ont décrit les médias tout au long de cette journée ; ah le sensationnel et le spectacle, mamelles du journalisme contemporain d’investigation à la française, aurait pu dire SULLY (prudhomme pas le duc).

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